L'analyse de l'état initial écologique représente une étape fondamentale dans la réalisation d’un échangeur. Dans le cadre du projet de Pau-Morlaàs, cette phase a été menée par le bureau d'études SIMETHIS et a permis d’évaluer les impacts potentiels sur la biodiversité et l'environnement local.

Un préalable essentiel à tout projet d'aménagement

L’état initial écologique consiste en une série d’inventaires exhaustifs de la faune, de la flore et des habitats naturels d’une zone définie sur une période spécifique. Ce processus nécessite généralement au moins une année d’observations afin d’étudier l’ensemble des espèces colonisant les sites en fonction des saisons et de leurs cycles biologiques ainsi que l’ensemble des habitats naturels localisé sur une aire d’étude élargie par rapport au projet. L’objectif est de dresser un portrait détaillé de la biodiversité présente sur le site, y compris les espèces rares ou protégées, ainsi que les habitats naturels. Cette évaluation permet de comprendre les enjeux écologiques et de déterminer les impacts potentiels des projets d’aménagement. En comprenant les spécificités écologiques du site, les décideurs peuvent orienter le projet de manière à limiter son impact sur l’environnement.

Des inventaires précis sur le site du projet d'échangeur de Pau-Morlaàs

Entre 2020 et 2023, le bureau d’études SIMETHIS a mis en œuvre diverses méthodes de surveillance pour évaluer l’état initial écologique du projet d’échangeur de Pau-Morlaàs. L’inventaire du site a été porté sur les oiseaux, les insectes (papillons de jour, Orthoptères, Odonates, Coléoptères saproxyliques patrimoniaux), les mammifères (dont les micromammifères et les Chauves-souris), la flore, les habitats naturels, les poissons, les amphibies et les reptiles.

Ces mesures comprenaient par exemples la pose de pièges à poils et à crottes pour identifier les micromammifères colonisant les cours d’eau et leurs environs. De plus, des enregistreurs passifs ont été déployés pour étudier l’activité des chiroptères (chauves-souris) et la diversité des espèces à différentes saisons. Des pièges photographiques ont également été utilisés pour enrichir les inventaires de mammifères, de chauves-souris et d’oiseaux. De plus, des plaques ont été disposées pour attirer les reptiles (serpents et Lézards) et permettre un inventaire qualitatif de ces espèces.

Exemples de photos de pièges à poils et à crottes pour identifier la présence potentielle d’une espèce patrimoniale telle que la Crossope aquatique [Source : SIMETHIS]

Exemples de photos de pièges à poils et à crottes pour identifier la présence potentielle d’une espèce patrimoniale telle que la Crossope aquatique [Source : SIMETHIS]

Exemples de photographies d’un piège photographique, d’un enregistreur passif (avec son micro) et d’une plaque reptile. [Source : SIMETHIS]

Exemples de photos d’un piège photographique, d’un enregistreur passif (avec son micro) et d’une plaque reptile. [Source : SIMETHIS]